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Mobilités douces : attention aux risques routiers !

Les mobilités douces, très prisées en Île-de-France, exposent les usagers à des risques d’accident dans le cadre professionnel. Agissez en faveur de la prévention auprès de vos salariés ! 

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Les mobilités douces désignent l’ensemble des modes de déplacement non motorisés comme : 

– la marche à pied ; 

– le vélo ; 

– les rollers ; 

– le skateboard ; 

ainsi que tous les nouveaux engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) que sont : 

– la trottinette électrique ; 

– la mono-roue électrique (ou gyroroue) ; 

– l’hoverboard ; 

– le gyropode ; 

auxquels s’ajoutent tous les transports respectueux de l’environnement :  

– le covoiturage ; 

– les voitures électriques ; 

– les transports en commun : bus, métro, train, tramway… 

 

Bonnes pour la santé et l’environnement  

Les avantages des mobilités douces sont nombreux : contribution à la diminution de la pollution de l’air et à un environnement plus sain, amélioration de la santé individuelle (physique et mentale), réduction des embouteillages, gain de temps de trajet…  

 

De plus en plus prisées en Île-de-France 

D’après une enquête de l’Institut Paris Région parue en avril 2024, les mobilités douces 

représentent 89% des déplacements à Paris intra-muros, et 73% en petite couronne. La voiture reste dominante seulement en grande couronne, où elle représente 54% des déplacements. 

À l’échelle régionale, la voiture reste majoritaire (34%) mais elle est suivie de près par la marche à pied (30%) et les transports en commun (26%). 

 

Le vélo et le covoiturage encouragés 

La région Île-de-France poursuit des objectifs ambitieux pour accélérer la progression des mobilités douces à l’ensemble du territoire. Le Plan des mobilités en Île-de-France prévoit de tripler le nombre de déplacements à vélo d’ici 2030, soit 1,6 million de déplacements quotidiens supplémentaires. Ce plan vise aussi une baisse de 15% des déplacements en voiture et une hausse de 15% de la fréquentation des transports collectifs d’ici 2030. 

Pour le covoiturage, 12 lignes dédiées seront créées d’ici 2026. 

 

Prévenir les risques liés aux mobilités douces  

L’employeur a le devoir d’agir en prévention du risque routier auprès de ses salariés, même lorsque ceux-ci ne se déplacent, dans le cadre professionnel, que pour des trajets domicile-travail et travail-restauration (les différences entre accident du travail, accident de trajet et accident de mission sont expliquées dans notre foire aux questions). 

Mais un usage moindre de la voiture ne signifie pas une diminution de l’exposition au risque routier professionnel et au risque d’accident de trajet. Si vos salariés sont nombreux à utiliser ou à souhaiter utiliser les mobilités douces, adaptez le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) de votre entreprise en conséquence ! 

 

Quels accidents en mobilité douce ? 

En ville et sur les routes, cohabitent aujourd’hui voitures, deux-roues, bus, tramways, vélos, trottinettes électriques, piétons… Ce partage de la voie publique est un facteur de risque pour l’usager, malgré les aménagements urbains en place : pistes cyclables, sas pour les vélos, feux de signalisation… Chacun doit adapter son comportement pour assurer sa propre sécurité et celle des autres. 

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le risque pour un cycliste d’être victime d’un accident est trois fois plus élevé que pour un automobiliste, et le risque d’être gravement blessé, seize fois plus élevé. En agglomération, les cyclistes représentent 15 % des personnes tuées lors d’un trajet lié au travail.
En trottinette électrique, le nombre de blessures par million de trajets atteint 115 pour les trottinettes électriques : il est supérieur à celles pour les motos (104), les vélos (15), les voitures (8) et les piétons (2). 

 

Quels dommages corporels ? 

À vélo, les chutes sont le plus souvent latérales : les dommages les plus courants sont les hématomes, les blessures à la tête (première cause de décès), les fractures de l’épaule, les traumatismes de la colonne vertébrale et les fractures osseuses. 

En trottinette électrique, la chute se fait en avant dans 74% des cas, du fait de la station debout. Elle occasionne des blessures à la tête (fractures des os du nez, de l’orbite, des maxillaires, abrasion du front et du menton, luxations dentaires, hématome ou hémorragie intracrânienne…) et aux membres (essentiellement supérieurs : clavicule, épaule). 

 

Sensibiliser au respect du Code de la route 

Selon la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FPMM), les accidents sur la voie publique des EDPM sont dus : 

– au non-respect de la réglementation : dans 68% des cas ; 

– à un événement imprévu : dans 29% des cas ; 

– à un problème d’infrastructure : dans 22% des cas. 

Le comportement des usagers influant de manière importante sur le volume des accidents, les messages de prévention consistent donc, en premier lieu, à rappeler aux salariés l’importance de respecter les règles du Code de la route. 

 

Les règles essentielles à rappeler à vos salariés  

– Suivre la formation conseillée de 30 minutes avant de se lancer sur la voie publique avec son nouvel EDPM. 

– Respecter le Code de la route. 

– Respecter la vitesse de 25 km/h maximum autorisée pour les EDPM et rouler en priorité sur les pistes cyclables ou, à défaut, sur les voies dont la vitesse maximale est limitée à 50 km/h. 

– Éviter de circuler dans les « angles morts » des camions et des bus, et sur les voies réservées aux piétons. 

– En cas de circulation à proximité d’un véhicule lourd, ne pas le doubler par la droite, ne jamais s’arrêter à sa hauteur et ne pas le dépasser s’il manœuvre.  

– Nettoyer et entretenir régulièrement son équipement. 

– Vérifier son EDPM avant chaque utilisation : charge suffisante de la batterie, état des freins et des éclairages, pression des pneus… 

– Porter un casque adapté et bien attaché, et des gants. 

– Adopter les équipements de protection personnelle en fonction des risques (poignets, coudes, genoux). 

– Rester visible en permanence, en utilisant des dispositifs de signalisation : lumières, gilet fluorescent, bandes réfléchissantes, clignotants de changement de direction au niveau du guidon ou intégrés dans l’équipement du conducteur… 

– Porter des vêtements couvrants, protecteurs en cas de chute. 

– Adapter ses équipements de protection et sa conduite, et planifier son itinéraire selon les intempéries et les conditions de circulation (nuit, heures de pointe, pollution…).  

– Ne jamais laisser monter un passager sur son EDPM. 

– Éviter les distracteurs d’attention (musique, téléphone…). 

– Souscrire une assurance responsabilité civile et une assurance apportant des garanties complémentaires pour réparer ses propres dommages 

– Ne pas circuler en EDPM en cas de fatigue, d’ébriété ou de prise de médicaments dangereux pour la conduite. 

– Prendre un petit déjeuner nutritif avant l’effort et emporter une gourde d’eau. 

 

Aménager le parking de l’entreprise s’il existe 

Prévenir le risque routier en mobilité douce, c’est aussi offrir à ses salariés de bonnes conditions de stationnement : 

– en installant des bornes de recharge pour les véhicules électriques ;  

– en réservant des places aux différents types de véhicule et aux voitures assurant du covoiturage ; 

– en sécurisant le parking (contrôle d’accès, vidéosurveillance…) et ses accès (voies réservées aux mobilités douces) ; 

– en proposant des espaces couverts pour entretenir son matériel ; 

– en aménageant des vestiaires équipés de douches pour permettre aux salariés de se rafraîchir et de se changer après l’effort.  

Ces mesures, accompagnées de messages de prévention, encouragent les salariés à utiliser les mobilités douces et améliorent la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) en même temps que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Elles peuvent être inscrites dans le Plan de mobilité employeur (PDME) (lire notre article sur le sujet). 

Vous souhaitez être accompagné dans votre démarche de prévention des risques routiers liés aux mobilités douces ? Contactez votre centre ACMS ! 

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