Parce que les violences conjugales ne s’arrêtent pas aux portes de l’entreprise, l’employeur peut orienter le ou la salariée victime vers le service de prévention et de santé au travail.
En 2023, 271 000 victimes de violences conjugales ont été recensées en France, d’après le ministère de l’Intérieur, dont 86% de femmes. Les violences conjugales concernent 10% des femmes en couple, quelle que soit la situation professionnelle des partenaires et leur catégorie socioprofessionnelle.
Qu’appelle-t-on violence conjugale ?
Les violences conjugales se définissent comme les « crimes et délits commis par une personne étant ou ayant été le partenaire de la victime ».
Il s’agit de :
Les violences conjugales ne s’arrêtent pas aux portes de l’entreprise
Bien que la victime soit éloignée physiquement de son agresseur lorsqu’elle se présente au travail, elle peut continuer d’être harcelée, menacée : elle peut recevoir des messages ou des appels téléphoniques, être surveillée et mise sous pression par son (ex) partenaire et ce, pour près d’une salariée victime sur 5*.
SI les violences conjugales ont longtemps été considérées comme une affaire privée, les mouvements sociaux et les nouvelles organisations du travail ont propulsé ce phénomène navrant sur le devant de la scène, incitant la société tout entière à se préoccuper des victimes.
Les violences conjugales ont des retentissements…
Comment repérer les violences conjugales ?
Il n’est pas toujours facile de détecter des signes d’alerte car les victimes gardent souvent le silence au moins dans un premier temps, ne souhaitant pas être marginalisées. Néanmoins, 42% des femmes victimes de violences en parlent d’abord à leurs collègues.
Un comportement inhabituel peut attirer l’attention : manque de concentration, émotions négatives (angoisse, crainte, honte, changement d’humeur, irritabilité, perte d’estime et de confiance en soi), stratégies d’évitement (retards, absentéisme inhabituel, demande de mutation).
L’employeur informé de la situation, au-delà d’un devoir civique et moral, a une obligation de porter assistance à la personne en danger. Il prendra les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Que peut ou doit faire l’employeur ?
Quel rôle pour le médecin du travail ?
La mission de l’assistant social de l’ACMS
Après une écoute attentive, l’assistant social accompagne la victime dans diverses démarches, dans l’objectif de retrouver une autonomie personnelle et sociale et d’accéder à :
L’assistant social favorise également les échanges avec l’employeur dans le strict respect du secret médical et professionnel.
Les victimes de violence conjugale peuvent également recevoir des conseils, des consultations, un soutien émotionnel et psychologique, ainsi que des informations relatives aux procédures pénales en appelant le service d’assistance aux victimes d’infractions au 116 006, qui est administré par une ONG.
*Source : étude menée en 2019 par les entreprises du réseau européen One in Three Women et la Fondation Face.
Un de vos collaborateurs est victime de violences conjugales ? Vous souhaitez de l’aide pour soutenir cette personne ? Prenez contact avec votre service de prévention et de santé au travail ACMS !
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