Fermer

Prévention de la désinsertion professionnelle : le rôle clé de l’employeur

Quand un collaborateur se trouve fragilisé au travail par une maladie ou une situation de handicap, l’employeur joue un rôle clé, aux côtés du service de prévention et de santé au travail, pour éviter sa désinsertion professionnelle.

 

paper-people-under-hands-in-gesture-of-protection-concept-of-insurance
Qu’est-ce que le processus de désinsertion professionnelle ?

Ce qu’on nomme processus de désinsertion professionnelle se caractérise, chez un salarié, par des arrêts de travail à répétition ou prolongés, et un risque de perdre son emploi. Il concerne, par exemple, Mme D…, boulangère depuis 15 ans, qui développe une allergie à la farine de blé : son maintien en boulangerie, métier qu’elle aime, semble compromis. Autre exemple, Mme R…, employée en manutention, cumule les arrêts pour maladie en raison de troubles musculosquelettiques qui pourraient rendre difficile son maintien au poste.

La prévention de la désinsertion professionnelle, une mission de l’ACMS

L’ACMS, service de prévention et de santé au travail, a pour mission la prévention de ce risque de désinsertion professionnelle : elle accompagne le salarié en situation de fragilité en préconisant un aménagement de son poste de travail, ou en le conseillant sur une évolution professionnelle.

Dans tous ces cas, l’employeur joue un rôle de partenaire indispensable.

Le rôle de l’employeur dans l’aménagement d’un poste de travail

Lors d’un arrêt maladie de longue durée ou bien prolongé à plusieurs reprises, le salarié en situation de fragilité a la possibilité de demander une visite de pré-reprise au médecin du travail afin d’organiser son retour au travail dans des conditions adaptées à son état de santé. À l’issue de cette visite, le médecin du travail formule, en fonction de l’état de santé du salarié, des préconisations concernant le poste de travail : aménagement de poste, temps partiel thérapeutique, essai encadré… L’employeur est tenu de mettre en pratique ces recommandations dans la mesure où cela lui est possible (il peut recevoir des aides financières si le salarié bénéficie d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé – RQTH).

Cet aménagement nécessite la collaboration de l’employeur, du personnel d’encadrement, voire du collectif de travail.

Plus d’informations sur la visite de pré-reprise

L’employeur peut proposer un rendez-vous de liaison au salarié en arrêt maladie de plus de 30 jours pour agir en prévention de sa désinsertion professionnelle et l’aider à préparer son retour au travail. Un représentant du service de prévention et de santé au travail peut être présent à cet entretien avec l’accord du salarié ainsi que le référent handicap de l’entreprise.

Plus d’informations sur le rendez-vous de liaison

Le rôle de l’employeur dans un projet de reconversion

Lorsque le maintien en emploi du salarié sur son poste de travail semble peu probable, un accompagnement peut être mis en place avec son accord, pour lui permettre une évolution professionnelle.

Cette évolution professionnelle peut se faire au sein de son entreprise ou dans une autre structure :

  • quand le reclassement est envisagé en interne, l’employeur est directement partenaire de cette intégration : le service des ressources humaines exprime les besoins en compétences et préconise les formations nécessaires ;
  • quand la reconversion dans un autre métier est envisagée dans une autre entreprise, l’ACMS, par le biais de son service social, propose un accompagnement socioprofessionnel au salarié : l’employeur est moins directement sollicité.
2 exemples d’accompagnement par l’ACMS

Mme D…, devenue allergique à la farine de blé après avoir travaillé 15 ans en boulangerie, a obtenu une reconnaissance de maladie professionnelle. Une inaptitude à son poste est envisagée par le médecin du travail.

Un accompagnement et une évaluation socio-professionnelle sont mis en œuvre par l’assistant de service social de l’ACMS, en partenariat avec un conseiller en évolution professionnelle. Mme D… élabore un projet de reconversion professionnelle dans l’animation d’une structure d’accueil pour personnes âgées. Un stage lui est proposé dans un établissement correspondant à sa reconversion.  Le médecin conseil de l’Assurance maladie l’autorise à bénéficier d’une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) de 35 heures pour découvrir un nouveau métier tout en continuant de percevoir ses indemnités pour maladie.

À l’issue de cette immersion de 5 jours, Mme D… confirme son souhait d’orientation. Un essai encadré est mis en place pour prolonger l’expérience. Une perspective de recrutement sur le lieu du stage est envisageable, mais une formation est requise. Le service des ressources humaines de cet établissement recherche des formations (éventuellement en alternance) qui permettraient son recrutement à moyen terme.

Autre exemple, Mme R…, employée de manutention, est en arrêt maladie depuis plusieurs mois. Le service des ressources humaines de son entreprise valide la mise en place d’un essai encadré dans son entreprise afin de faire une tentative de reprise de son travail sur un poste administratif. Mme R… continue de percevoir ses indemnités pour maladie tout en travaillant. Cet essai permettra d’identifier les capacités sur le poste en concertation avec le médecin du travail, l’entreprise, le salarié, son médecin et le médecin conseil de la sécurité sociale.

L’employeur, partenaire actif du maintien en emploi

Le rôle de l’employeur en matière de prévention de la désinsertion professionnelle de ses collaborateurs est ainsi fondamental : à l’écoute des préconisations du médecin du travail, il est lui-même soutenu par des dispositifs réglementaires et financiers pour permettre l’aménagement d’un poste de travail ou l’aide à une reconversion professionnelle.

Sollicitez l’ACMS, votre service de prévention et de santé au travail, pour vous faire accompagner face à la problématique d’un salarié en risque de désinsertion professionnelle !