Les sources d’exposition en milieu professionnel
En milieu professionnel, on distingue plusieurs sources d’exposition. Les poussières peuvent :
- provenir directement des matières premières utilisées (sous forme de poudres notamment) : elles sont libérées lors de leur production, de leur transport, de leur stockage et/ou de leur mise en œuvre (extraction, concassage de minerais, fabrication et utilisation de matières plastiques, farine, poudre décolorantes capillaires…) ;
- être produites lors de la transformation de produits manufacturés (usine de métaux, sciage, ponçage, broyage des déchets, meulage de bois ou de matériaux synthétiques…) ou lors d’une opération de démolition ou de nettoyage (nettoyage à sec…) ;
- être mises en suspension par les mouvements de l’air, puis déposées sur les surfaces.
Les risques pour la santé
Les poussières, du fait de leur grande diversité (nature, taille, forme des particules, etc) pénètrent dans l’organisme de différentes façons : par les voies respiratoires (nez, bouche), la voie digestive (bouche) et les yeux.
Les effets sur la santé peuvent être plus ou moins graves. La gravité des lésions dépend de la nature des particules et de la quantité de poussière mise en cause. Des maladies liées à une exposition à certains types de poussières peuvent survenir plusieurs années après l’exposition.
La principale voie de pénétration est la voie respiratoire (nasale ou alvéolaire, selon la taille des particules).
Les poussières peuvent provoquer, dans ce cas :
- des irritations: toux, rhinite, sinusite, gêne respiratoire (pour toutes les poussières, même sans toxicité particulière), perforation de la cloison nasale… ;
- des allergies: asthme (farine, acariens, pollens…), eczéma (nickel, bois) ;
- des toxicités : certaines particules passent dans le sang et peuvent affecter le cerveau, les reins ou d’autres organes (neurotoxicité des poussières de mercure, effets immunologiques du béryllium…) ;
- des pneumoconioses: sidérose, silicose… ;
- des cancers: pulmonaire pour l’amiante, nasal pour le bois.
D’autres voies de pénétration (peau, appareil digestif, yeux) peuvent servir d’entrée aux poussières dans l’organisme et provoquer des irritations, des brûlures, de l’eczéma ou des effets cancérogènes.
Les actions de prévention au niveau individuel
Lorsque les mesures de prévention collective ne suffisent pas ou sont impossibles à mettre en place, votre employeur doit fournir gratuitement aux salariés concernés des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à l’activité et à la nature des travaux à réaliser.
Voici quelques exemples d’EPI :
- une protection respiratoire adaptée, à déterminer selon la nature de la poussière, la durée d’exposition et le niveau d’empoussièrement :
- masque FFP2 ou FFP3 uniquement pour les interventions courtes ;
- masque complet filtrant à cartouche pour les empoussièrements massifs ;
- appareil de protection respiratoire filtrant à ventilation assistée ou isolant à adduction d’air pour les expositions de longue durée ;
- des lunettes de protection ;
- des gants de sécurité ;
- une protection des oreilles ;
- une tenue de travail ;
- des chaussures de sécurité.
L’entreprise doit également :
- former les salariés à l’utilisation et au port des EPI ;
- assurer l’entretien des EPI ;
- veiller à la bonne utilisation des EPI ;
- entretenir et faire nettoyer régulièrement les vêtements de travail ;
- remplacer les EPI si besoin.