Un tiers des troubles musculosquelettiques (TMS) concerne l’articulation de l’épaule. Suivez nos conseils de prévention pour protéger vos salariés !
Saviez-vous que les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent la première cause de maladies professionnelles en France, et qu’ils sont en augmentation de 60 % depuis 2003 ? L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans l’apparition des TMS, leur durée ou leur aggravation, et de très nombreuses entreprises sont concernées.
Parce qu’ils provoquent des douleurs importantes, les TMS entraînent absentéisme, restrictions d’aptitude, changements de postes voire désinsertion professionnelle, avec un impact humain et économique important dans les entreprises.
L’atteinte de l’épaule représente 30 % des cas de troubles musculo-squelettiques, après les pathologies affectant la région « poignet-doigts-main » (38 %) et avant celles touchant le coude (22 %). Pour prévenir ces TMS, l’employeur peut agir au niveau des risques physiques sur les lieux de travail, mais aussi sur les facteurs psychosociaux.
Comment se manifestent les atteintes musculosquelettiques de l’épaule ?
L’articulation de l’épaule est constituée de différentes structures anatomiques : tendons, os, muscles et bourses séreuses (petites poches contenant un liquide qui permet d’amortir les chocs supportés par les tendons).
La coiffe des rotateurs représente l’ensemble des muscles qui s’attachent sur la tête de l’humérus et la recouvrent à la manière d’une coiffe. Ces muscles se fixent sur l’humérus par l’intermédiaire de tendons. Les efforts répétés et les traumatismes sont susceptibles de léser ces tendons et d’induire une rupture partielle, voire une rupture complète.
La pathologie peut, dans certaines circonstances, être reconnue comme maladie professionnelle (exposition à certains travaux).
Quelles sont les causes professionnelles des douleurs aux épaules ?
– les gestes répétitifs ;
– les efforts excessifs ;
– les positions articulaires extrêmes ;
– le port de charges lourdes ;
– l’exposition à des vibrations.
Plusieurs travaux ont montré que la survenue d’un trouble musculosquelettique, quel qu’il soit, pouvait être liée à des facteurs psychosociaux : l’épaule ne fait pas exception.
– Concernant le poste et son organisation : un travail monotone, une absence de pauses, une cadence importante ou une absence d’autonomie ne permettent pas au travailleur de s’organiser, ce qui expose celui-ci à un risque de TMS.
– Concernant l’environnement du travail : un climat social détérioré avec notamment un manque d’entraide dans le collectif de travail, des violences internes, de l’insécurité socioéconomique, ou encore un manque de reconnaissance peuvent être à l’origine de TMS.
Quelles sont les activités professionnelles les plus concernées ?
Sept secteurs d’activité professionnelle sont particulièrement touchés par les troubles musculosquelettiques :
Cependant, de nombreux métiers sont aussi concernés, y compris les emplois de bureau.
Quelles sont les conséquences pour le salarié et l’entreprise ?
Que peut faire l’employeur ?
Il n’existe pas de disposition réglementaire spécifique. Néanmoins, l’employeur a l’obligation de préserver la santé physique et mentale de ses salariés (article L4121-1 du Code du travail). Il doit mettre en place des mesures afin de maitriser les risques et de répondre aux principes généraux de prévention (article L4121-2 du Code du travail).
Voici quelques exemples d’actions à mettre en place :
Nouvelles technologies d’assistance physique (exosquelettes, robots…) – Brochure – INRS
Vous souhaitez préserver vos salariés des troubles musculosquelettiques ? Contactez votre service de prévention et de santé au travail ACMS. Les équipes pluridisciplinaires sont à votre disposition pour vous conseiller et vous aider.
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