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Risque routierNos conseils pour prévenir la somnolence au volant

L’endormissement du conducteur est à l’origine d’un accident mortel sur 3 sur l’autoroute. Suivez nos conseils pour prévenir la somnolence au volant, et transmettez-les à vos salariés !

 

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La somnolence au volant, facteur d’accidents graves

Un accident mortel sur trois sur l’autoroute est en lien avec l’endormissement du conducteur. Selon la Sécurité routière, le risque d’avoir un accident de la route est 8 fois plus important quand le conducteur est somnolent et, dès les premiers signes de somnolence, les risques d’avoir un accident sont multipliés par 3 ou 4.

L’état de somnolence au volant entraine des périodes de « micro-sommeil » de 1 à 4 secondes, des phases de vigilance normale alternant avec des phases d’alanguissement et un risque d’endormissement.

Or, la conduite est une activité complexe qui impose un traitement simultané d’informations dynamiques et variées. Deux conditions sont essentielles pour une conduite en sécurité : la vigilance et l’attention.

Soigner sa vigilance

La vigilance est la capacité à rester éveillé. Elle permet à partir des données perçues de l’environnement, de traiter les informations et de prendre les décisions adaptées.

Elle est impactée par :

–       la fatigue en général,

–       une dette de sommeil (près du tiers des Français dorment moins de 6h/nuit  alors que le besoin est  estimé à 7 ou 8h),

–       un temps de conduite prolongé,

–       l’horaire de conduite (certaines heures sont propices à la somnolence : entre 2h et 5h du matin, et entre 13h et 15h),

–       un temps d’éveil conséquent : après 17 h d’éveil, les capacités du conducteur sont équivalentes à celles d’une personne présentant une alcoolémie de 0,50 g d’alcool/litre de sang,

–       les caractéristiques de l’individu : les personnes inquiètes ou stressées par la conduite se fatiguent plus vite,

–       la prise de substances psychoactives : alcool, drogue, certains médicaments,

–       un environnement monotone,

–       l’habituation :  répéter tous les jours le même  trajet rend le conducteur plus sûr de lui et moins vigilant,

–       les pathologies du sommeil non traitées dont les apnées du sommeil.

Éviter de perturber l’attention

L’attention correspond à un état de concentration sur un objet identifié (la route dans ce cas précis) : elle intervient dans le processus de traitement de l’information afin de sélectionner les indications pertinentes et d’exclure les données inutiles. Trois situations peuvent venir perturber le retour d’informations :

–       l’inattention, qui se déclare lorsqu’il y a des préoccupations, des inquiétudes, des pensées prégnantes ;

–       la distraction par les sollicitations du téléphone portable, la lecture des messages ou participation à une conversation téléphonique ;

–       la compétition d’informations induisant une double tâche et créant une compétition entre les ressources nécessaires pour rester attentif à la route et poursuivre son entretien téléphonique.

Cette double activité peut être compensée (en partie seulement et pour une durée courte) par :

–       les réflexes ;

–       la capacité de réserve, c’est-à-dire la possibilité transitoire de mobiliser son énergie restante pour se focaliser sur certaines tâches prioritaires (maintenir la trajectoire notamment). Cependant, tous les conducteurs n’ont pas les mêmes dispositions : les conducteurs novices ont peu d’automatismes et peu de capacité de réserve, par exemple.

Reconnaître les premiers signes de somnolence

–       Une difficulté de concentration

–       Un picotement des yeux, des paupières lourdes, une raideur dans la nuque

–       Des bâillements

–       Une difficulté à maintenir la trajectoire

–       Une gêne à trouver une position confortable

Nos recommandations pour éviter la somnolence au volant
–        Prendre le volant dans de bonnes conditions

o   Avoir dormi suffisamment la nuit précédant le trajet routier : conduire toute la nuit après avoir fourni une journée de travail pour ne pas perdre un jour de vacances est totalement irresponsable.

o   Éviter de conduire entre 2h et 5h DU MATIN, et entre 13h et 16h.

o   Prohiber les repas trop riches avant de prendre la route.

o   S’interdire l’ingestion d’alcool ou de substances psychoactives.

o   Éviter les médicaments dont le conditionnement extérieur présente un pictogramme représentant une automobile dans un triangle jaune, orange ou rouge.

–        Respecter certains principes, le temps du voyage

o   Éteindre son téléphone portable le temps des trajets.

o   Aérer régulièrement le véhicule.

o   Ne pas surchauffer l’habitacle (la chaleur favorise l’endormissement).

o   Choisir une musique rythmée ou une émission qui vous intéresse, ce qui stimulera l’attention.

o   Faire des pauses régulières toutes les deux heures, de 15 à 20 minutes voire plus si vous en ressentez le besoin : ne pas rester dans son véhicule mais sortir et marcher, boire de l’eau fraîche ou un café.

o   Faire des repas légers et fractionnés : éviter les sucres et les graisses qui favorisent l’endormissement ; privilégier les protéines qui maintiennent l’éveil.

o   En profiter, si possible, pour changer de conducteur.

–        Ne pas résister en cas de besoin de sommeil ressenti en conduisant

o   Inutile d’ouvrir en grand la fenêtre de l’habitacle, de mettre la radio à tue-tête ou de manger :  il faut s’arrêter et dormir.

o   Garer son véhicule dans un endroit sûr.

o   Prendre deux cafés forts et s’installer pour une sieste.

o   Ne pas craindre de s’assoupir trop longtemps : la caféine fera office de réveil 15 à 20 minutes plus tard, et la conduite pourra reprendre, mais en s’arrêtant encore plus souvent pour les pauses suivantes, afin de grignoter un œuf dur.

À retenir !

–        5 heures de sommeil ou moins, la veille d’un long trajet routier, multiplie par 5 le risque d’accident.

–        Conduire en somnolant multiplie par 8 le risque d’avoir un accident corporel.

–        La musique à tue-tête dans un véhicule n’a jamais réveillé une personne en dette de sommeil.

–        S’interdire le téléphone au volant, même avec équipement « kit mains libres » ou des oreillettes : c’est la charge mentale supplémentaire induite par la double tâche qui est délétère, non le fait d’avoir une main occupée par le téléphone.

–        S’interdire l’alcool et toutes les substances ou médicaments qui agissent sur la vigilance.

–        Éviter les excès de vitesse qui induisent une grande fatigue (car plus d’informations sont à traiter en un temps plus court).

 

L’ACMS, très impliquée dans la sécurité routière, est à votre écoute pour vous conseiller, ainsi que vos salariés, sur le thème de la somnolence au volant. N’hésitez pas à prendre contact avec nos équipes de prévention !