Les conditions météorologiques difficiles rencontrées en période hivernale rendent la circulation plus compliquée pour les usagers de la route, ce qui augmente le risque routier. Rappel des mesures de prévention à prendre pour les déplacements en hiver.
Dans le cadre de leur activité professionnelle, de nombreux salariés sont amenés à prendre la route de façon occasionnelle voire quotidienne. Pluie, brouillard, verglas, neige, obscurité… En hiver, ces usagers de la route s’exposent à des dangers supplémentaires en raison des intempéries. Il convient que tous redoublent de vigilance lors de leurs déplacements et, plus largement, que les mesures de prévention du risque routier soient renforcées dans l’entreprise.

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Rappel : les accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail sont considérés comme des accidents du travail (article L. 411-2 du code de la Sécurité sociale).
Nos conseils aux employeurs
Employeurs, pour prévenir le risque routier en hiver, voici des mesures de prévention recommandées :
Au niveau organisationnel :
- Évaluer le risque routier, en particulier en situation de conduite dégradée, en hiver.
- Limiter les déplacements des salariés par le recours à la visioconférence, quand cela est possible.
- Encourager les salariés à recourir aux transports en commun.
- En cas d’usage d’engins de déplacement motorisés (trottinette électrique, gyropode), une évaluation au cas par cas doit être réalisée pour s’assurer que l’engin envisagé est approprié à l’activité prévue, adapté à la tâche à réaliser, à l’environnement et à l’état de la chaussée.
- Organiser le planning de manière à permettre des durées de déplacement plus importantes du fait des intempéries et des conditions météorologiques dégradées.
- En cas d’usage du véhicule personnel par les collaborateurs, leur octroyer une prime pour l’entretien du véhicule (et l’achat de pneus adaptés à la saison).
- Vérifier que l’assurance des véhicules est adaptée à l’usage des véhicules ; vérifier les conditions de prise en charge d’un accident.
- Tenir un registre des accidents ou incidents en lien avec le risque routier.
Au niveau technique :
- En cas de mise à disposition de vos salariés de véhicules de service ou de fonction, les équiper d’accessoires de sécurité (dont le GPS, les pneus hiver) et recueillir l’avis des utilisateurs.
- Pour l’hiver, prévoir des pneus toute saison ou des pneus neige.
- Faire vérifier les véhicules de manière à garantir un éclairage fonctionnel ; faire remplacer les ampoules défectueuses dès que nécessaire.
Au niveau humain :
- Encourager les salariés conducteurs de deux-roues à bien s’équiper (moto ou vélo).
- Renouveler les formations des salariés à la conduite en situation difficile par un stage de mise en situation.
- Sensibiliser les salariés au risque routier par des campagnes régulières.
- En cas de doute sur les capacités d’un salarié à conduire de nuit, l’orienter vers le médecin du travail.
Nos conseils pour les salariés
La nuit arrive plus vite l'hiver, notamment avec le changement d'heure. Les perceptions visuelles, le champ visuel et le sens du relief sont atténués. Il faut donc être plus vigilant sur la route, quel que soit le moyen de transport emprunté.
Pour les automobilistes
- Avant de prendre la route, vérifier les conditions météorologiques.
- Adapter son itinéraire en fonction des conditions météorologiques.
- Faire attention aux routes de campagnes qui peuvent être difficile à pratiquer.
- Privilégier les routes principales en cas de neige.
- Faire vérifier les éclairages (nettoyage, changement d'ampoules, réglage de la hauteur).
- Vérifier régulièrement les pneus, le fonctionnement de la batterie et des systèmes d’allumage, d’alimentation, de dégivrage et de chauffage.
- Faire vérifier sa vue régulièrement. Les porteurs de lentilles devraient prévoir une paire de lunettes de secours dans leur véhicule.
- Dans la mesure du possible, privilégier les transports en commun.
- En présence de verglas, remplir le réservoir du liquide lave-glace avec un produit antigel.
- Circuler les vitres sèches et désembuées afin d'avoir une bonne visibilité.
- Ne pas surchauffer le véhicule (risque d’endormissement).
- Aérer le véhicule régulièrement.
- Respecter les passages piétons et rester à au moins 1 mètre des trottoirs pour la sécurité des piétons et des cyclistes.
- Avoir dans son véhicule les accessoires essentiels à la conduite sous des conditions météorologiques difficiles (chaînes à neige, raclette à neige, lampe torche, vêtements chauds, couverture, chiffon…)
- Réduire sa vitesse pour pouvoir anticiper.
- Ne pas porter des vêtements encombrants pouvant réduire la réactivité.
- Rester vigilant, surtout lors de zones ombragées et humides et en présence de piétons, cyclistes, trottinettes…
- Respecter les restrictions de circulation.
- Augmenter les distances de sécurité.
Pour les piétons
- Rester visible en portant des habits clairs et/ou un accessoire réfléchissant. Les accessoires réfléchissants permettent d’être visible à 150 mètres contre 20 mètres seulement lorsqu'on est vêtu de noir.
- Utiliser les passages piétons et traverser avec prudence.
- Hors agglomération, marcher sur le côté gauche de la chaussée pour voir les véhicules arrivant en face.
- Faire attention au port des oreillettes et écouteurs qui diminuent la perception auditive.
Pour les cyclistes
- Respecter le code de la route (passage piétons, feux tricolores…).
- Utiliser les accès réglementés.
- Vérifier les équipements obligatoires : lumière blanche à l'avant, lumière rouge à l'arrière (les lumières doivent être sur le vélo, même s’il fait jour), la sonnette, les diodes et catadioptres (rayons et pédales), freins avant et arrière, marquage du vélo contre le vol (si l’achat date d’après le 1er janvier 2021), gilet jaune si la circulation s’effectue hors agglomération ou si la visibilité est réduite.
- Vérifier et porter les équipements recommandés : gilet réfléchissant, gants, casque.
- Attention : le port d'oreillettes ou de casque est interdit (90 euros d'amende, même si le son est éteint).
Pour les conducteurs d’autres engins de mobilité urbaine
Skate ou trottinette non électrique
- Respecter les feux tricolores réservés aux piétons.
- Utiliser les trottoirs pour circuler.
- Utiliser les passages protégés s’ils sont situés à moins de 50 mètres.
- Traverser seulement lorsque la visibilité permet de gagner l’autre côté de la route en toute sécurité.
- Ne jamais dépasser 6 km/h.
- Porter un casque, des genouillères, des coudières et un gilet à haute visibilité (équipements conseillés).
Trottinette électrique ou gyropode
Il est interdit :
- de rouler à plus de 25 km/h ;
- aux personnes de moins de 12 ans ;
- de transporter un passager sur l'engin ;
- de rouler à deux de front sur la chaussée ;
- d’emprunter les trottoirs (sauf si la mairie l’autorise).
Il est obligatoire :
- D'avoir, pour conduire une trottinette électrique (y compris une trottinette en libre-service), une assurance responsabilité civile. Cette assurance couvre les dommages causés à autrui (blessure d'un piéton, dégâts matériels sur un autre véhicule...). Il est recommandé de contacter son assureur pour, par exemple, adapter son contrat d'assurance habitation ou souscrire un contrat d'assurance spécifique.
- Depuis le 1er janvier 2020, de doter la trottinette d’un système de freinage, de feux avant et arrière, d’un avertisseur sonore et de dispositifs réfléchissants arrière et latéraux.
- De porter, de nuit, un gilet à haute visibilité ou un équipement rétro-réfléchissant, ainsi que de jour en cas de visibilité insuffisante.
La conduite est autorisée :
- sur les pistes cyclables,
- sur les trottoirs, à condition de respecter l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne pour les piétons.
- sur la chaussée.