Fermer

Bruit au travailUn risque invisible !

Le bruit au travail a des effets sur l’état de votre audition. Suivez nos conseils pour prendre soin de votre santé auditive au travail !

 

 

femme-perturbee-par-bruit-du-voisinage

Usine, chantier, open space, salle de concert… Quel que soit votre lieu de travail, vous êtes exposé à des sons. Lorsqu’un son devient gênant, pénible ou lorsque le niveau du son devient nocif pour l’oreille, on parle de bruit. Ce risque, trop souvent sous-estimé, concerne plus de trois millions de salariés en France.

La réglementation impose qu’un salarié ne puisse être exposé à un bruit de 80 décibels (dB) et plus sur une durée de 8 heures, sans protection efficace. L’exposition – même de courte durée – à un niveau supérieur à 130 décibels est, quant à elle, très dangereuse.

En milieu professionnel, une action de prévention doit donc être initiée dès que l’exposition moyenne sur une journée de 8 heures atteint 80 dB.

« Si vous devez élever la voix pour vous faire entendre, le niveau de bruit est assez élevé pour entraîner une perte de l’audition. » (Extrait de notre plaquette « L’oreille, l’audition ».)

Les effets du bruit

Le bruit et les nuisances sonores constituent un risque professionnel s’ils sont excessifs. Ils peuvent avoir des effets plus ou moins graves sur la santé du travailleur exposé :

  • Les effets du bruit sur l’audition : fatigue auditive, acouphènes, sifflements d’oreille, surdité professionnelle (surdité irréversible), traumatisme sonore.
  • Les « effets de masque » du bruit : un son fort perturbe la perception des autres sons et les empêche d’être entendus. Cet effet de masque entraîne une perte d’information et de compréhension, ce qui augmente les risques d’accident.
  • Les effets non auditifs du bruit : fatigue, stress, maux de tête, perte d’attention, troubles de la concentration, irritabilité, troubles du sommeil… Le bruit agit sur les systèmes nerveux, cardiovasculaire et même digestif.
La prévention en milieu professionnel

Plusieurs mesures collectives peuvent être mises en place pour réduire le risque du bruit :

  • Réduire le bruit par des mesures techniques contre les vibrations (Silentblocks®, amortisseurs souples de bruit), les frottements métalliques (paliers en Teflon®) ou encore les bruits de soufflette ou d’arrivée d’air comprimé (silencieux).
  • Prendre en compte le risque bruit dès le choix des machines.
  • Traiter l’acoustique des locaux.
  • Encoffrement des machines ou de la source de bruit.
  • Modifier les modes opératoires.
  • Éviter les bruits parasites (chutes d’objet, chocs…)…

 

Lorsque les mesures collectives ne suffisent pas, des mesures de prévention individuelle devront être mises en oeuvre. Selon l’activité et le niveau sonore auquel vous êtes exposé, des équipements de protection individuelle (EPI) antibruit peuvent être mis en place :

  • casque antibruit,
  • bouchons d’oreille à usage unique,
  • bouchons d’oreille réutilisables,
  • bouchons moulés sur mesure.

Le médecin du travail peut réaliser, en examen complémentaire, un examen audiométrique préventif de surveillance de l’audition du salarié. Celui-ci permet de détecter la sensibilité d’une personne au bruit et de faire des bilans des pertes auditives.